L’an dernier, en juin, nous étions déjà venus en famille faire le Col de la Masse. A cause de la neige et faute d’équipement spécifique nous nous étions « contentés » du col. Mais cette année, avec Marjo, nous souhaitions aller plus loin. Du coup, nous voilà partis pour faire l’ascension du Râteau d’Aussois et ses 3128m.
Le Vallon de l’Orgère, point de départ vers le Rateau
Il est possible d’accéder au Râteau d’Aussois depuis Plan d’Amont, côté Aussois. Pour faire plus court niveau trajet routier, nous avons choisi de partir depuis le Vallon de l’Orgère.
Ce départ ne s’est pas fait par défaut. Nous adorons ce coin et je sais que de ce côté-là, la faune est abondante… Serons-nous récompensés cette fois?… Le départ se fait depuis le parking situé juste à côté du Refuge. Il y a souvent beaucoup de monde, raison pour laquelle je vous conseille de démarrer de bonne heure. Vous pourrez ainsi profiter du refuge au retour pour prendre une petite collation bien méritée.
Le Col de la Masse en guise d’apéro
Je ne vais pas vous détailler cette montée jusqu’au col, je vous invite à lire l’article que j’avais écrit à ce sujet et dans lequel vous retrouverez tous les détails.
Juste pour vous dire que d’un point de vue visuel, la montée était beaucoup plus photogénique fin juin avec les rhododendrons de partout qui coloraient le décor. Là, c’était moins coloré.
De la même façon, à cette période, le torrent de la Masse était à sec alors que fin juin, nous avions pu le suivre une bonne partie du parcours. Là, par contre, plus de névés à traverser. En effet, nous arriverons au col en suivant le sentier tout le long, ce qui était moins évident l’an dernier avec la neige.
L’ascension finale vers le Râteau
La vue depuis le Col de la Masse est magnifique. Et nous n’avons pas de mal à repérer l’objectif du jour.
Comme c’est de bonne heure, la face que nous devrons gravir est encore à l’ombre ce qui donne un aspect plutôt austère au sommet. On va dire que j’ai déjà vu plus engageant. Plusieurs sentiers partent du Col pour rejoindre la base du Râteau. Ce n’est pas forcément facile de trouver le bon, mais comme on voit très bien où il faut aller, on va dire que l’on s’y retrouve vite.
Il en va de même de l’ascension finale. Ici pas de sentier bien marqué. L’ascension se fait au milieu d’un chaos rocheux avec des blocs de tailles diverses qu’il faudra gravir pour atteindre le but ultime. De nombreux cairns jalonnent le parcours mais j’ai l’impression que chacun y va de son petit tas de pierres. Du coup, j’ai préféré faire au feeling et évoluer comme je le sentais en mode « chamois » dans ce dédale rocheux. Comme on a le sommet en ligne de mire, ce n’est finalement pas si compliqué que ça d’avancer.
Le Râteau d’Aussois, 3128m
Une fois au sommet, ce dernier se révèle beaucoup plus accueillant que son ascension finale. Une sorte de large crête se dresse devant moi. Le panorama à 360° est à couper le souffle en dépit des nombreux nuages qui commencent à arriver.
Du Mont Blanc aux Ecrins et aux Aiguilles d’Arves, en passant par l’Italie et la Vanoise, tout est là. Un gros cairn semble matérialiser le sommet.
En contrebas de ce dernier, on devine le lac de Plan d’Amont sous les nuages.
Sur cette large crête, les amateurs de cairns s’en sont donnés à coeur joie !! Il y en a de partout !! Je trouve ça plutôt sympa.
Bon, c’est pas tout, il faut songer à redescendre. De la même façon, la descente se fera au feeling. Une fois en bas, je m’aperçois que je n’ai pas pris du tout le même chemin qu’à l’aller…
La descente sur l’Orgère
Le trajet retour se fera sur les mêmes sentiers. Nous ferons une pause pique-nique avec le Râteau d’Aussois en toile de fond, histoire qu’il nous accompagne encore un peu.
Juste avant d’arriver au Vallon, nous ferons le plein de vitamines avec des myrtilles et quelques framboises. Un régal !
Une fois dans le vallon, Tarines et Abondances sont là pour nous accueillir, une vrai carte postale.
Le Râteau d’Aussois est-il facilement accessible ?
Quand on fait des recherches, il apparaît souvent dans les « 3000 » les plus accessibles. Ne pas perdre de vue qu’à une telle altitude on est en haute-montagne avec tout ce que cela implique. Des conditions météos changeantes, des terrains pas forcément faciles, etc. Outre l’ascension finale qui peut s’avérer délicate pour beaucoup de gens, quelques passages dans la montée vers le Col de la Masse seront également à appréhender avec prudence.
De plus, par sa longueur de presque 20 km pour 7h de marche (pause pique-nique comprise) et presque 1200m de D+, le Râteau n’est quand même pas une partie de plaisir. Ce n’est donc pas une randonnée dans laquelle il faudra se lancer à la légère.
La montée vers le Râteau, un sanctuaire pour la faune sauvage
Si le Vallon de l’Orgère est réputé pour les nombreuses marmottes que l’on peut observer, depuis deux ans, nous sommes plutôt déçus à ce niveau là. En 7 heures de rando, nous n’avons vu qu’une seule marmotte !! Niveau marmottes, on trouve mieux ailleurs. 😉
En revanche, presque au même endroit que l’an dernier, nous sommes d’abord tombés sur une harde de chamois. Un peu farouches quand même, il y avait entre 30 et 40 bêtes. Un vrai moment de plaisir à les observer.
Et un peu plus haut, encore mieux ! Nous sommes tombés sur un groupe de 15 bouquetins. Beaucoup moins farouches, nous sommes là encore restés un bon moment à les observer. A chaque fois, ça me fait le même effet. Je suis comme un gosse. C’est toujours un plaisir de voir ces animaux évoluer en toute liberté.
Conclusion
Le Râteau d’Aussois fut donc une belle et longue randonnée. Des animaux à gogo et des paysages de folie. Pour autant si vous souhaitez vous lancer et gravir votre premier « 3000 », je vous conseille plutôt le Mont Thabor. Plus « accueillant » et moins austère, c’est le 1er 3000 par excellence.