Si je vous dis, Alpe d’Huez, Galibier, Ventoux, Tourmalet, tout le monde connait… Mais si je vous dit Relais du Mont du Chat, là j’imagine que beaucoup n’en n’ont jamais entendu parler… Et pourtant… Rien que l’évocation de son nom devrait faire trembler les cuisses des plus ardus des cyclistes !!! Suivez-moi, je vais vous présenter cet épouvantail !!!
Le Relais du Mont du Chat, jamais entendu parler ??!!
Et pour cause… Pour les amateurs de la petite reine, le Relais du Mont du Chat n’a été emprunté qu’à 2 reprises par le Tour de France, dont la dernière en 2017, où un certain Warren Barguil franchissait le sommet seul en tête !! On est bien loin des cols plus connus qui sont empruntés tous les ans par le Tour.
Surplombant le Lac du Bourget, c’est perché à 1504m d’altitude que ce trouve ce relais météorologique et de télévision. On peut y accéder depuis le Bourget du Lac et de l’autre côté, depuis le secteur de Yenne. Outre l’intérêt pour le cyclisme, c’est aussi un lieu privilégié pour les amateurs de randonnées puisqu’il est le point de départ pour accéder à la Dent du Chat, mythique sommet de la région.
Pour les amateurs de géologie, bien qu’étant en Savoie, le Relais est situé sur le massif du Jura…
Mais pourquoi cette ascension est-elle si difficile ?
Avant que je vous raconte mon expérience, petite description de la bête. Pour ma part, j’ai fait l’ascension depuis le Bourget du Lac. L’ascension est relativement courte, 14,3 km, mais très intense puisque les 10 derniers kilomètres sont considérés comme les 10 km consécutifs les plus pentus de France. Imaginez un peu, pas une borne kilométrique affichant moins de 10 % et même une à 11 % !!! Sur l’ensemble de la montée on frôle les 10 % de moyenne quand une ascension comme l’Alpe d’Huez est aux environs de 8 % !!!
Avec le classement des points attribués par le Tour de France aux différents cols, Le Relais du Mont du Chat figure dans le Top 3 des montées les plus éprouvantes de France !!! En tout cas, je veux bien les croire et ce n’est pas moi qui dirai le contraire…
Mon ascension du Relais du Mont du Chat
Il y a 3 ans, j’avais déjà fait cette montée, mais en VTT !! Je ne sais plus combien de temps j’avais mis mais j’avais bien dû en baver… Pour autant, cette fois-ci, ça n’a pas non plus été une partie de plaisir, croyez-moi !!
Je suis donc parti de chez moi avec un petit échauffement d’environ 16 kilomètres avant d’arriver au pied de la montagne, au Bourget du Lac. J’ai fait ma petite photo devant le panneau que l’on peut trouver maintenant devant tous les débuts de cols. Avec les bornes kilométriques indiquant l’ascension finale et le pourcentage de la pente, j’adore ce qui a été mis en place pour les cyclistes.
Première borne, reste 13 km avec 7% de moyenne dans ce kilomètre, ça va le faire…
C’était sans compter sur les bornes suivantes, 9% puis 10 %, 10 %, 10%… Non, mais ils rigolent ou quoi ??? Non, en fait, ils ne rigolent pas !! Plus rien en dessous des 10 % et pour bien m’achever, un kilomètre à 11% de moyenne !!!
Heureusement, je ne suis pas parti trop tard (8h45) depuis le Bourget. Gros avantage de la montée, avec une grosse couverture végétale, j’ai été à l’abri toute la montée. Il faut bien voir le positif de la chose !!!
Contrairement à l’Alpe d’Huez, ici, pas beaucoup de lacets mais de grandes lignes droites parfois interminables, sans répit, où la montée est incessante.
Heureusement, mon fan club, en la personne de Marjo était là pour m’encourager ! Et accessoirement prendre des photos pour l’article 😉 Je dois avouer que sa présence m’a fait beaucoup de bien car il faut avouer que niveau paysage, la montée est assez monotone. En effet, étant sous les arbres, je n’ai pas pu profiter du paysage comme lors de l’ascension du Galibier par exemple.
C’est pas tout, mais les kilomètres s’enchainent et l’arrivée se fait sentir 😉 Heureusement, car j’en ai marre des pentes à 10% !! Quand je vous dis que ça grimpe !!!
Au final, après environ 1h25 d’ascension, j’en termine avec le Relais du Mont du Chat ! C’était dur et long… Et quand on dit, plus c’est long, plus c’est bon, là pour le coup, je suis pas sûr de la véracité du dicton ! 😉
Conclusion
Comme dirait César, « Veni, Vidi, Vici »… Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu… J’en ai quand même bien bavé et je crois que la morale de cette montée, c’est que je devrais sortir mon vélo plus souvent !!! La prochaine fois, j’essayerai de faire la montée en course à pied, pas sûr que cela soit beaucoup plus difficile 😉
Bravo Mickaël !
Promis, quand je repasses dans le coin, je te fais signe et on le fait ensemble !
Oui, carrément, avec plaisir !!! D’ici là, je vais m’entrainer 😉
Je l’ai fait cet été. Les photos ne rendent pas comptent de la pente. L’engagement est physique et moral. Il faut se présenter le bon jour. J’ai vraiment mesuré la pente à la descente. La pression sur les freins était forte, jamais eu cette force dans les autres descentes de la région.
Bravo et merci. Thierry.
C’est vrai qu’on ne se rend pas trop compte juste en regardant les photos !! Il est usant ce col, d’autant qu’il n’y a pas beaucoup de virages et c’est assez monotone !! Comme tu dis, il faut aussi avoir le moral !
Bonjour,
quel développement as-tu sur ton vélo?Je veux dire combien de dents devant et derrière, ayant noté au vu du descriptif du col, tu as du cran !
Hello Jacques, Merci beaucoup !
Sauf erreur de ma part, à l’avant, j’ai un 50×34 et à l’arrière 11×32
Même en vélo électrique, ce n’est pas évident. Je ne plaisante pas ; j’ai un Moustache samedi 27Xroad, batterie 600w. Début de la montée avec 80 % de batterie. Arrivée 30 % ; évidemment il y a l’assistance, mais si pas de jambes, pas de Relais. J’ai dû utiliser le 3ᵉ niveau d’assistance (sur 4) la plupart du temps. Bien sûr on monte vite (en saluant les courageux au passage pour se faire excuser). Mais ne vous lancez pas si vous n’avez pas une charge complète. Par contre, quel plaisir de la descente et de la vue d’en haut.
Ah oui, en effet, ça vide bien la batterie !! Du coup, tu montes à combien ?
Bravo pour la montée et pour l’article ! Je l’ai découvert par hasard sur une longue sortie. J’avais déjà 90 bornes dans les pattes et une sacoche de 3kg sous la selle. Tu imagines le chantier 😀 en haut des randonneurs m’ont offert un café et une tarte au myrtilles. Il ne me restait plus que 60 km pour rentrer… bonne route!
Ah oui, en effet, j’imagine !! Respect pour ce périple !!