Réveil glacial au pied du Baranco Wall
Je vous avais laissé face à ce Baranco Wall que nous allons gravir aujourd’hui. Lors de notre brief de la veille, Yassin avait décidé que ce matin, nous allions nous réveiller à 6h afin d’attaquer le mur sans trop de monde… Ce matin, le réveil est glacial. La tente est gelée, mais la vue est grandiose.

Afin de se réchauffer un peu, avec Alain, nous allons rendre visite aux cuisiniers. Petite astuce, quand il fait froid, c’est l’endroit où aller. 😉 Il faut chaud, on discute avec eux et on passe un super moment. On va prendre le petit dej et c’est parti ! Baranco Wall, nous voilà !



L’ascension du Baranco Wall
Nous partons vers 7h pour se frotter à cet épouvantail. Étant habitué à la montagne et ayant vu toutes les vidéos sur le sujet, c’est plutôt serein que je me dirige au pied du mur.

En plus de ça, Yassin, nous a bien brieffé sur cette ascension. Il connait par coeur et du coup il nous distille de bons conseils, « à cet endroit tu mettras ton pied comme ça, ici tu feras comme ça« , etc. Comme nous sommes partis de bonne heure, il n’y a quasiment personne sur le mur !! La montée se fait bien et en réalité il est plus impressionnant de loin. Une fois dans le mur, le sentier se devine et en étant prudent et en écoutant les conseils des guides, ça se fait très bien. Nous passons le célèbre « kissing rock », le rocher aux bisous. On l’appelle comme ça, car pour franchir ce passage il faut faire face à la paroi rocheuse et s’en rapprocher au maximum, ce qui fait qu’on peut presque embrasser le rocher. Tout le monde y va de son bisou 😉




Côté chiffres, nous partons de 3900 m au camp de base et le sommet du mur est à 4200 m. Et niveau distance, l’ascension du mur fait environ 1 km. Encore une fois, je ne vais pas être original, mais notre admiration va vers les porteurs qui empruntent aussi ce mur avec leur charge à porter. Respect !!

Au sommet, nous faisons une petite pause avec le sommet juste derrière nous puis nous reprenons la suite de notre périple.


Direction Karanga Camp avant de monter à Barafu
Un peu comme la veille, notre journée se déroulera en plusieurs étapes. La première étape, ascension du Baranco Wall comprise nous mènera à 3995 m au Karanga Camp où nous prendrons le repas de midi. En distance, ça fait 6 km pour environ 4h de marche. Les personnes qui eux font l’ascension en 7 jours, dormiront à Karanga. Depuis le mur et jusqu’à Karanga, le sentier oscillera entre descentes et montées, pour finir avec une montée bien raide !



Quand on arrive au camp, il y a pas mal de vent. On arrive en fin de matinée et notre tente repas nous attend.

Pause repas à Karanga Camp
Comme nous sommes arrivés en fin de matinée, en attendant le repas, on en profite pour se reposer un peu et faire des photos.



Pour la petite histoire, Karanga est un camp un peu particulier. Au niveau de l’eau, je ne vous ai pas raconté comment cela se passait. En général, les porteurs vont chercher l’eau dans les torrents. L’eau est bouillie puis filtrée afin de la rendre potable. En contrebas du camp se trouve la vallée de Karanga et c’est le dernier endroit où il y a de l’eau. Sauf qu’il y a encore un camp de base beaucoup plus haut… Du coup, les porteurs vont acheminer de l’eau dans de grands seaux, pour l’acheminer à Barafu Camp, à 4673 m. Afin de rationner l’eau et compte tenu de cette logistique, nous n’aurons pas de bassine d’eau chaude à Barafu Camp. Et cela nous va très bien, car quand on voit les navettes incessantes des porteurs qui ramènent de l’eau, il serait déplacé de demander de l’eau pour sa toilette du soir…

Direction Barafu Camp
Comme la veille, une petite sieste digestive aurait été la bienvenue, mais on a encore un bon morceau à avaler !! La montée à Barafu Camp. 4 km, 4 h de marche et 700 m de D+ pour arriver à 4673 m. On reprend notre train de sénateur et la montée se fait très bien. Le sommet se rapproche.



Une fois en haut, on fait nos petits rituels et on profite !! La vue est dingue à cette altitude !! Au final, on aura mis moins de temps que prévu et on arrive à Barafu en milieu d’après-midi.
Arrivée à Barafu Camp
Cette arrivée à Barafu est un peu particulière puisque cette nuit nous allons faire l’ascension finale. Il s’agit donc de s’acclimater encore à l’altitude mais aussi de préparer nos affaires et de se reposer le corps et l’esprit.

Malgré l’altitude, je suis surpris par les températures. Il n’y a pas de vent et je trouve qu’il fait plutôt chaud. On partage notre espace avec de jolies petites souris qui habitent les lieux. Dingue de trouver ces petites bêtes à 4673 m. Je fais bien attention de bien fermer ma tente afin de ne pas devoir partager mon espace avec Mickey et ses potes.

Signe que le Kilimandjaro n’est pas qu’une petite randonnée, on assiste à plusieurs passages de l’hélicoptères qui viennent récupérer des gens en souffrance suite aux symptômes du Mal Aigu des Montagnes et dont l’ascension ne s’est pas passée au mieux. Petit moment de pression qui nous rappelle qu’altitude et montagne ne sont pas des choses anodines.

Histoire de profiter du paysage et de la chaleur, je prends une chaise et je profite. Le soleil commence à amorcer sa course descendante et le décor est somptueux !! Je mesure toute la chance que j’ai de me retrouver ici. Je vis un rêve éveillé.




Ce soir, c’est le Kili !!
Je n’arrive pas à le croire. Ce soir, à minuit, je vais attaquer l’ascension finale vers les 5895 m du toit de l’Afrique. Du coup, aujourd’hui, pas de goûter car on va manger plus tôt. Repas vers 17h30. Charles nous concocte un petit plat « spécial ascension », plus facile à digérer et pour faire le plein d’énergie. Après le repas, Yassin nous fait un dernier briefing sur l’ascension finale. Il fait le point sur notre état de forme et là, pas de soucis, nous sommes prêts.

On parle aussi de la tenue que nous allons porter car entre un départ au milieu de la nuit et l’altitude, il va faire froid, très froid. La consigne, 4 ou 5 couches de vêtements en haut, bonnet, buff, gants et sous gants, 3 épaisseurs en bas et chaussettes chaudes. Grâce à mon partenaire Cimalp, j’ai toute la panoplie nécessaire pour cette ascension finale. Depuis le début, j’avais dans l’idée de faire le Kili en short. Mais je ne pensais pas cela possible. Ici, je passe 365 jours/an en short alors je ne me voyais pas mettre 3 couches de pantalon… J’ai donc levé le doigt et demandé à Yassin si je pouvais faire l’ascension en short. Tout le monde a bien rigolé… Yassin me dit Ok, mais tu prends des pantalons dans ton sac. J’ai dit ok ! Dans quelques heures j’allais tenter de faire le Kili en short…
Merci Mika passionnant ce périple j’attends la suite avec impatience
merci beaucoup 😉
Il vas s’en dire que est un randonneur aguerri et exemplaire.L’équipement, la forme physique et mentale,la bonne humeur et le respect sont au rendez-vous de tes rêves et te tiennent la main ….sans oublier tes proches que tu n’oublient jamais …je le sais car tu cherchait du réseau régulièrement. Superbe tes résumés …je les surveillent avec enthousiasme…
Merci mon ami 😉
Oh ça me rend nostalgique ,quelle belle aventure de plein air, de plaisirs, de rencontres et surtout de belles valeurs humaines partagées avec tous et chacun….on pourra oublier ça et le partager avec pleins d’intéressés. Félicitations Michael , gravé a tout jamais.Xx
C’est bien vrai !! Hâte de te revoir pour reparler de tout ça 😉