Je vous ai déjà parlé du Vallon de l’Orgère, ce petit coin de paradis de Haute-Maurienne. Je vais vous présenter aujourd’hui, le Col de la Masse, une belle randonnée à partir de là avec une incursion dans le magnifique Parc de la Vanoise. Vous êtes prêts ? Alors suivez-moi ! 😉
Accéder au départ de la randonnée du Col de la Masse ?
Il vous suffit de reprendre les explications données dans l’article sur le Vallon de l’Orgère (lien dans l’intro). Le départ de la randonnée se fait depuis le même endroit, juste à côté du Refuge des Portes de l’Orgère.
Les informations essentielles
- Niveau de difficulté : aucune mise à part la présence de névés au début de l’été. Cependant et malgré leur nombre, ces derniers ne nécessitent pas un matériel spécifique, il suffit juste d’être un peu aguerri à ce genre de terrain. Le dénivelé rendra néanmoins cette randonnée « sportive » et ne conviendra pas à des personnes non entraînées.
- Altitude maximale : un peu plus de 2930 m, le col étant légèrement en contrebas. Ce qui représente un bon dénivelé, le point de départ étant à 1935m
- Distance : A/R, environ 12,5 km
- Temps de parcours : depuis le refuge, le col est donné pour 3h30, nous avons fait l’A/R en 4h, étant aidé je pense par les névés car nous avons « tiré » tout droit au lieu de serpenter sur le sentier.
- Carte IGN : TOP 25-3534 OT « Les Trois Vallées-Modane-Parc National de la Vanoise »
Itinéraire vers le Col de la Masse
Depuis le parking du Refuge de l’Orgère, prendre la large piste qui mène jusqu’à la fenêtre EDF au fond du Vallon. Ce jour-là, le temps de faire le parcours, j’ai pu entendre un loup et voir le premier chamois d’une longue série.
De là, le sentier va commencer à s’élever et à serpenter en longeant le ruisseau de la Masse.
La montée se fait au milieu des tapis de Rhododendrons, c’est magique !!
L’Aiguille Doran et le Rateau d’Aussois nous encadrent dans ce magnifique vallon.
Un éperon rocheux marque le fond du vallon, c’est à la droite de ce dernier qu’il faudra passer.
Nous passons quelques petits névés facilement franchissables,
jusqu’à un beaucoup plus important au pied de cet éperon rocheux. Du coup, je ne sais pas trop quoi faire, rebrousser chemin ou continuer… Je me dis que plus haut, ça a l’air plus dégagé et donc plus praticable…
Je continue donc la progression avec mon fiston et là, nous tombons sur un énorme troupeau de plusieurs dizaines de chamois qui traversent ce grand névé d’un pas beaucoup plus assuré que le nôtre !!! C’est un moment magique qui s’offre à nous. J’ai souvent vu des chamois mais 1 ou 2, là, c’est au total entre 30 et 40 bêtes !!
Au dessus du névé, nous arrivons sur un beau replat avec un immense plateau et une vue superbe sur les massifs alentours.
De nouveaux névés s’offrent à nous mais moins raide que le premier alors nous décidons de continuer à avancer.
La Masse, qui surplombe le col du même nom est facilement reconnaissable, trônant au milieu de ce grand espace.
Nous continuons de monter au milieu du névé et essayons de rejoindre le col que nous apercevons juste au-dessus en utilisant la roche sur le côté. C’est à ce moment-là que nous surprenons un couple de Lagopèdes (encore une grande première pour nous !), décidément belle journée pour la faune !!!
Nous arrivons au Col de la Masse et arrivons à retrouver le panneau indicatif de ce dernier.
La vue est magnifique, sur le Plan d’Amont et le Plan d’Aval en contrebas à Aussois
mais également sur la majestueuse Dent Parrachée qui nous fait face.
Le Rateau d’Aussois sera pour une prochaine fois, il y a encore trop de neige pour rejoindre le sommet.
Nous redescendrons par le même itinéraire,
et vous noterez au passage la technique de Nono pour descendre les névés… Pas très académique tout ça, d’autant qu’étant en short, il s’est retrouvé avec les fesses un peu rabotées !!!
Nous croisons Dame Marmotte dans la descente, qui s’effectue encore au milieu des Rhododendrons, c’est de toute beauté.
Sachez bien entendu que plus tard dans la saison, au courant du mois de juillet, les névés étant partis, le sentier de randonnée est complètement dégagé et le col est bien plus accessible à tous !
Après un petit pique-nique dans le Vallon, nous terminerons la balade au Refuge des Portes de l’Orgère pour une tarte maison abricots-confiture de cerises bien méritée 😉
Conclusion
Voilà une randonnée parfaite pour tutoyer les 3000m d’altitude, avec une faune omni présente, une flore dense et colorée. Je pense que pour une rando plus tranquille, il faut cependant attendre la mi-juillet et attendre la disparition des névés. En tout cas, Marjo, Nono et moi avons beaucoup apprécié cette randonnée, la première « grosse » balade de la saison.
Bonjour. Pour les névés, que ce soit à la montée ou la descente, rien ne faut les chaussures à tige haute et semelle plus rigide, avec les bâtons bien sûr. On peut aussi prendre des petits crampons dits « forestiers » qui vont grandement faciliter la montée. Les chaussures de trail basses et molles sont le pire pour les névés. On voit souvent des personnes jeunes et sportives se retrouver en difficulté sur un simple névé un peu en dévers.
Je ne suis pas adepte de la descente sur les fesses, mais grâce aux chaussures plus rigides, en surfant sur les talons !
Encore faut-il pouvoir les supporter !! Dans mon cas ce n’est pas possible, donc pas le choix, chaussures à tige basse et ça le fait bien !! Suffit de faire attention.